Fenêtres et portes d’entrée mal isolées sont généralement responsables d’une perte de chaleur de près de 20% dans un logement ! La performance thermique de ces menuiseries a en effet un impact fort sur le niveau d’isolation de l’habitat. C’est pourquoi une porte bien isolante vous permettra d’améliorer considérablement votre confort. Et de faire baisser votre facture énergétique… Mais comment obtenir ces effets positifs ? Suivez le guide !
Votre porte d’entrée est trop ancienne pour résister aux courants d’air ? Même récente, elle laisse passer le froid dans votre maison ? Les coupables potentiels de cette mauvaise isolation sont nombreux. Entrée de boîte aux lettres, serrure, bas de porte ou encore vitrage : toutes ces zones peuvent favoriser la déperdition de chaleur de votre logement.
Même si des astuces existent pour pallier ces désagréments, ces solutions sont souvent peu pérennes ou pratiques. Changer de porte d’entrée reste donc le meilleur conseil à vous donner. Investir dans une nouvelle porte d’entrée plus isolante, c’est en effet l’assurance de passer des hivers bien au chaud et de faire baisser votre facture de chauffage.
Comment ne pas se tromper ?
Au moment de choisir votre porte d’entrée, misez sur un modèle performant thermiquement. Il permettra d’éviter les déperditions de chaleur et améliorera l’isolation thermique du logement.
Cette performance se définit grâce au coefficient Ud. Plus sa valeur est faible et plus la porte sera isolante. U correspond ici au coefficient d’isolation et d à « door », pour porte. Exprimé en watts par mètre carré kelvin soit W/m².K, ce coefficient mesure le flux de chaleur qui passe à travers la porte en fonction de sa surface (en W) et de la différence de température entre l’extérieur et l’intérieur (m².K). Ce coefficient peut être calculé selon deux modes : la norme NF EN14351-1 ou bien les dimensions standards d’une porte d’entrée, soit 215 x 90 cm.
Il se situe en moyenne sur une échelle entre 1 et 4. Les portes les plus isolantes bénéficient donc d’un Ud proche de 1. Grâce à celles-ci, votre consommation d’énergie sera réduite. A l’inverse, les portes qui génèrent des déperditions de chaleur ont un coefficient élevé.
Complexe ? Rassurez-vous ! Pour guider les consommateurs, les performances des portes d’entrée sont également répertoriées sur le modèle de l’étiquette énergie par classe allant de « A » (le plus performant) à « G » (le moins performant). Si la porte est notée A, cela signifie que ses performances isolantes sont optimales.
Grâce à ces indicateurs, vous pouvez donc plus facilement déterminer quelle porte est faite pour votre logement. Mais si on a souvent tendance à se tourner vers le meilleur résultat pour un confort optimal et ne surtout pas subir des déperditions qui feront rentrer le froid dans notre habitat, ce n’est pas toujours nécessaire. Selon l’exposition de votre porte, ou le climat de votre région, il pourra être judicieux de privilégier un niveau d’isolation plus ou moins important. La porte devra également être choisie en fonction de vos besoins de chauffage ou de climatisation.
Quels composants pour une bonne isolation thermique de ma porte ?
Le matériau
On a souvent tendance à penser que le bois et le PVC sont les matériaux les plus isolants. Les métaux sont quant à eux généralement considérés comme conducteurs de chaleur ou de froid. Mais ce n’est pas tout à fait les cas ! Les portes en acier ou en aluminium sont désormais équipées de ruptures de pont thermique qui leur permettent de bénéficier d’excellentes performances thermiques.
La conception
Si le matériau ne va donc pas réellement impacter la performance, un autre critère entre en jeu. Il s’agit de la conception même de la porte. En effet, c’est avant tout le panneau d’isolation de celle-ci et son type de vitrage qui vont faire varier le niveau d’isolation. Les joints d’étanchéité ont également leur part de responsabilité.
Dans les faits, plus le panneau est épais et rempli d’une mousse haute isolation, moins la porte laisse passer les flux d’air.
Côté vitrage, on préfèrera les portes équipées de double ou triple vitrage pour une meilleure isolation.
Certaines portes d’entrée sont également équipées d’un double joint sur le cadre dormant et le vantail ou encore d’un joint balai en bas de porte pour une favoriser l’étanchéité.
Enfin, le seuil en bas de porte, souvent en aluminium, peut aussi être conçu avec des ruptures de pont thermique, afin de ne pas conduire le froid à l’intérieur du logement.
La perméabilité de la porte
A noter que la porte la plus isolante thermiquement ne sera absolument pas efficace si elle n’est pas étanche ou si sa pose n’est pas bien réalisée. C’est pourquoi la perméabilité à l’air, l’eau et le vent d’une porte d’entrée est aussi fondamentale quand il est question de consommation d’énergie.
Les tests sur la perméabilité à l’air d’une porte sont réalisés en laboratoire. Ils déterminent les éventuelles fuites d’eau, d’air et de vent de la porte. Il en ressort un classement AEV (Air Eau Vent) qui désigne la résistance des menuiseries à ces éléments. Plus la valeur est forte, meilleure sera la résistance ! Mais attention encore une fois, les besoins en termes d’étanchéité peuvent varier selon la zone géographique de l’habitation et la taille du logement.
Exemple de conception de porte isolante
- Panneau avec mousse isolante.
- Double joint d’étanchéité périphérique.
- Seuil aluminium à rupture de pont thermique.
- Rupture de pont thermique.
- Joint balai.
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